De l'idée au produit de nettoyage fini

Phase 1

Au début d’un processus de développement, il faut définir:

Les surfaces à nettoyer
La pollution à éliminer
Solution prête à l’emploi ou concentré
Puissance de nettoyage souhaitée
Écologie souhaitée
Classification attendue selon le CLP
Matières dangereuses Oui ou non
Emballage
Peut-on éviter les COV ?

Après avoir établi un profil général du nouveau produit de nettoyage sur la base des points ci-dessus, nous commençons à étudier le marché. Si un tel produit ou un produit similaire est déjà proposé (ce qui est très probable de nos jours), nous collectons des données sur les produits concurrents pertinents. Internet et/ou divers ouvrages constituent des sources importantes à cet égard. De même, nous collectons des échantillons de produits pertinents qui serviront ultérieurement de référence pour les tests comparatifs.

Phase 2

Nous sommes maintenant prêts pour l’étape suivante. Il s’agit en premier lieu de déterminer quelles matières premières sont nécessaires pour le produit prévu. Dans l’idéal, il est possible de travailler avec des matières premières que nous avons déjà en stock en interne. Si ce n’est pas possible, nous contactons notre fournisseur de matières premières. Celui-ci nous soumet des propositions en fonction du profil de performance défini. Pour les tensioactifs, cela peut se présenter comme suit :

Type d’agent de surface (anionique, non ionique, amphotère ou cationique)
tensioactif de base ou co-tensioactif
Comportement de la mousse
Comportement du réseau
Degré d’éthoxylation
Part des matières premières renouvelables
Odeur propre
Classification ECHA (1)

Selon le groupe de produits, d’autres matières premières sont nécessaires pour la nouvelle formulation.

Acides
Alcalis
Solvants
Polymères
Agent complexant
Médiateur de solutions
Inhibiteurs
Conservateurs
Parfums
Colorants

Phase 3

Sur la base des données collectées, de notre propre expérience et des recommandations des fournisseurs de matières premières, nous élaborons maintenant une formulation indicative. Un premier échantillon de laboratoire est créé en laboratoire. L’accent est mis sur la solubilité et la compatibilité des différentes matières premières. Les premiers tests comparatifs sont également effectués avec des produits de référence. En fonction du déroulement des tests, le réglage fin commence jusqu’à ce que la performance souhaitée soit atteinte. Pendant ce processus, il faut toujours garder à l’esprit la classification souhaitée du produit. En fonction de la substance contenue, une petite modification de la quantité peut déjà signifier une moins bonne classification selon le CLP (2). Ce fait est essentiel, car la classification d’un produit a une influence directe sur les mesures de sécurité au travail à prendre dans la pratique.

L’écologie jouant un rôle de plus en plus important dans les nouvelles formulations, les directives pour l’écolabel européen sont également prises en compte (3). Cela signifie par exemple que les tensioactifs proviennent de matières premières renouvelables issues de cultures certifiées, que l’on renonce aux ingrédients critiques et que l’on dispose d’un emballage respectueux de l’environnement ainsi que d’instructions d’utilisation et de dosage.

Phase 4

Pour finir, la formulation finale doit encore passer des tests de stabilité. Nous testons ici pendant un certain temps si aucun ingrédient n’est séparé et si les parfums et les colorants sont stables. Maintenant que le matériel est prêt à être commercialisé, il faut encore satisfaire aux exigences réglementaires. La fiche de données de sécurité est alors établie à l’aide d’une base de données spéciale. Cette fiche définit également la classification selon le CLP, c’est-à-dire les symboles et les phrases de risque qui doivent figurer sur l’étiquette. En même temps, nous établissons également les instructions d’utilisation. La fiche de données de sécurité terminée, avec la classification du produit de nettoyage, sert maintenant de base pour l’enregistrement auprès de l’Office fédéral de la santé publique.